Parcours architectural
Une promenade dans le quartier des Mateirons
D'une durée d'environ 1h30, ce parcours dans le quartier vous permet de découvrir et d'apprécier toute ses richesses architecturales.
De?buter a? partir de la station supe?rieure du funiculaire (A) en suivant le sens des fle?ches du plan ci-contre. En descendant le chemin du Nant d’Enfer, observez a? votre droite la silhouette caracte?ristique de la salle de concert, la Grange au Lac (B).
Une fois la boucle de l’avenue des Me?le?zes accomplie, monter a? droite, quelques me?tres apre?s le chemin du Nant d’Enfer, en traversant le verger (n’he?sitez pas a? ouvrir le portail). Dans le verger, regarder vers le haut : vous pourrez observer les lucarnes caracte?ristiques de la villa Les Me?mises, en forme de chapeau de gendarme. Poursuivez votre promenade par l’avenue de la Dent d’Oche. Ne manquez pas d’admirer au n° 19, le splendide Crimson Cottage, ancienne pension de famille. Remontez ensuite a? gauche par le chemin des Noisetiers. Avant d’emprunter (a? gauche) l’avenue des Tours, vous remarquerez une ancienne ferme, vestige d’un hameau du XVIIe s. Au de?but de l’avenue, sur votre gauche, vous pouvez admirer la splendide toiture du Clos des Tours. En passant devant le n°29 (Les E?pis), ayez une pense?e pour l’e?crivain Roger Martin Du Gard qui y ve?cut plusieurs mois de bonheur en 1941. En passant devant la villa Arax Armen, prendre a? droite en direction du chemin du Club hippique. Prenez ensuite a? gauche : vous arriverez au domaine de l’ho?tel La Verniaz (E). Vous pourrez conclure agre?ablement votre promenade en prenant le the? dans ses merveilleux jardins ou, si vous pre?fe?rez, sur la splendide terrasse de l’ho?tel Ermitage (D).
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Les charmes de la villégiature
Le XIXe siècle est marqué par l'émergence puis l'affirmation d'une nouvelle pratique : la villégiature. C'est a? partir de la Restauration que la bourgeoisie s'adonne à la villégiature qu'elle soit balnéaire, thermale ou hivernale. Ces déplacements sont, dans un premier temps, motivés par des raisons de santé, comme la cure, et la recherche d'un climat favorable pour lutter contre les maladies. Progressivement, la villégiature devient ce qu'elle est aujourd'hui, un séjour pour se divertir et se reposer. Elle engendre de nouveaux loisirs comme la baignade.
Plusieurs villes connaissent un succès fulgurant et deviennent à la mode grâce à la venue de célébrités comme l’impératrice Eugénie, Alexandre Dumas, Émile Zola..., à leurs équipements (casinos, bains, courts de tennis) et à la proximité du chemin de fer.
Si dans un premier temps la bourgeoisie fréquente les hôtels, elle préfère rapidement les maisons individuelles. Lorsque les premières villas se construisent, elles connaissent un succès immédiat. Ce désir de posséder sa villa ou du moins de la louer, va engendrer un développement urbain considérable dans les stations balnéaires et thermales, telles que Boulogne, Trouville, La Rochelle, Royan, Biarritz, Arcachon, Nice, Cannes, Mont-Dore et, bien sûr, Évian-les-Bains.
Ces villes sont alors le théâtre de réalisations architecturales originales, modernes, jouant sur des styles éclectiques, cosmopolites et néo-régionaux (mouvement qui trouve son inspiration dans des maisons traditionnelles, comme celles du pays basque ou normand). Ces demeures sont généralement le résultat d'une commande d'un particulier à un architecte ou à un entrepreneur. Leur élaboration est empreinte d'une forte individualité. Il s'agit d'une architecture sensible aux caprices des modes, jonglant avec les styles et les traditions, ce qui donne des réalisations architecturales originales, riches et bien souvent uniques.
Source : L’architecture de villégiature, Communaute? d'Agglome?ration de Poitiers.
Le style régionaliste
À l'époque où se développe le quartier des Mateirons entre 1910 et 1940, un style architecural est alors très prisé par les constructeurs de villa : le style régionaliste.
Le régionalisme est l’architecture typique des villes balnéaires ou thermales. Par le terme «régionaliste» on entend un style qui puise son inspiration dans les formes de l’architecture traditionnelle régionale, formes souvent réinterprétées de façon stéréotypée.
En France, on retrouve ainsi selon les régions des chalets normands à colombages (comme la Villa Strassburger à Deauville), des mas provençaux en tuiles canal, des maisons flamandes en briques (comme l'hôtel de ville de Loos, près de Lille), etc. Le thème de la maison basque est aussi fréquent, avec ses colombages et son toit dissymétrique, tant et si bien qu'on parle de style néobasque (comme pour le Sporting Casino d'Hossegor ou la Villa Arnaga à Cambo-les-Bains).
La tendance régionaliste marque fortement certaines productions de l’Art nouveau (1895-1910) et se pro-longe même jusque dans l’Art déco (1910-1940).
Caractéristiques
- Multiplication complexité du plan et des élévations.
- Différences de plan et de décrochements de volume fréquents.
- Composition dissymétrique des façades.
- Utilisation d'avancées et de retraits, comme un auvent ou une galerie.
- Éléments décoratifs, créés par le jeux des matériaux, des couleurs et l'utilisation de garde-corps, de cartouches portant des inscriptions ou des motifs peints...
- Toits à croupe ou demi-croupe souvent débordante, formant un avant-toit.
Matériaux
- Le bois a un rôle majeur, utilisé pour la charpente, mais aussi pour réaliser des éléments caractéristiques comme les lambrequins, les pans de bois (colombages), les fermes de charpentes apparentes, les consoles et les aisseliers.
- La pierre et la tuile.
- La céramique (frise décorative).
- Le zinc (pour la toiture) et la fonte (pour les garde-corps).
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